Mon parcours
Comment je suis arrivée à pratiquer le KUNG FU ?
Je n’ai jamais été sportive étant jeune et encore moins durant mon adolescence.
J’ai pratiqué un peu les arts du cirque et la danse contemporaine que j’aimais beaucoup. C’est tout.
J’étais tellement complexée dans mon corps, ne sachant jamais ou me placer dans une pièce, toujours mal à l’aise où que je sois. Je détestais les cours de sport à l’école à part la gymnastique.
Je pense que je me fuyais et je fuyais les autres. Très timide et ne sachant prendre la parole.
Je me suis convertie à l’âge de 18 ans. J’ai porté le foulard et la tenue couvrante quelques mois après. Cela m’a libéré d’une partie de mes complexes. J’ai commencé des études en Ecole nationale d’architecture après avoir eu mon bac en filière artistique. Très vite j’ai sentie que je me bridais à ne pas pratiquer de sport au prétexte que je portais le foulard.
Puis le déclic de ma vie… Elodie, pourquoi ta pudeur t’empêcherait de pratiquer un sport puisque ton père est professeur de kung fu ? Pourquoi ne pas essayer un cours avec lui ?
J’ai une relation très proche avec mon père, surtout étant enfant et après ma conversion.
Dès les premiers instants où je commence le cours, je me dis ça y est j’ai trouvé ma voie sportive, je sais déjà que je pratiquerais cet art toute ma vie…
A partir de ce moment je dormais, mangeais buvais kung fu avec mon père. On se visionnait tous les films de kung fu, on parlait pendant des heures sur le sujet sans se lasser. J’ai géré ses associations en tant que présidente et secrétaire.
Ce que m’a apporté la pratique du KUNG FU.
Donner un sens à une pratique physique régulière. Prendre goût à l’activité physique.
Quand je pratique le kung fu c’est comme si mon être réel s’exprime, je me sens LIBRE, PUISSANTE et AUTHENTIQUE.
Haute estime de soi
Avoir confiance en moi, dans mon corps, savoir se positionner dans l’espace. Oser prendre sa place. Adopter une belle posture alignée et digne. Meilleures interactions avec les autres. Oser regarder droit devant moi…
Persévérance
Persévérance dans ma vie quotidienne et notamment dans mes études. J’ai étudié pendant 6 ans de manière acharnée avec à la clé 2 masters : architecte d’Etat et urbaniste. Des études très prenantes, passionnantes mais qui demandent un investissement et engagement sans faille.
La passion
Passionnée également par mon métier d’Architecte, j’ai toujours continué en parallèle le kung fu où j’ai découvert une pratique parallèle ou plutôt complémentaire pour améliorer mes performances : le Qi gong.
Créativité
Le kung fu m’a permise l’expression de la part créative de mon être global puisque je n’arrivais pas à m’exprimer par la parole, le kung fu est devenu la manière de m’exprimer, par l’art martial.
Pourquoi j’ai persévéré dans la pratique du QI GONG alors que je m’ennuyais au début ?
Tellement habituée à l’adrénaline de la performance avec le kung fu externe, j’admirais de loin le calme et la lenteur des pratiquants de tai chi et de qi gong. Je savais que cette pratique m’aiderait à trouver mon équilibre entre mon côté féminin/masculin, entre le système volontaire et le système autonome.
Cette voie de pratique a été encore plus bouleversante que le kung fu, comme une évidence, une révélation que je devais absolument approfondir et où je sentais qu’il n y’ avait aucune limite dans la quête de l’excellence. La recherche de la lenteur tout en étant dans la tension (biotenségrité) et encore plus difficile que la recherche de la performance du kung fu et donc encore un défi passionnant à relever.
La quête de l’énergie a peu à peu intégré ma pratique du kung fu puis mon enseignement.